26 mars 2016: Castillon: Le Grand Mont et le Roc d'Orméa: 20 km, 7h15 1278m dénivelé montant cumulé
Point culminant des reliefs côtiers azuréens (1379m), Le Grand Mont (ou "Granmondo pour les italiens) domine véritablement la Méditerranée dont seulement 6km le séparent. Depuis cet emplacement royal, le regard embrase les collines de Menton et Vintimille tout en balayant vers le Nord les cimes du Mercantour ou vers le Sud la chaîne des montagnes corses qui paraissent surgir des eaux. Malgré la proximité immédiate de la Côte, on évolue ici dans un milieu franchement alpin: ce contraste entre mer et montagne prend au sommet du Grand Mont un caractère particulier dû à l'élévation du lieu que vient souligner un contexte religieux, croix ou oratoires appelant à une intime réflexion. L'altitude provoque un changement climatique comme en témoigne la végétation typique de l'étage dit "montagnard" (landes à genêt cendré, lavandes et pins sylvestres).
Bastion rocheux dominant la Riviera, le Roc d'Orméa semble inexpugnable vu depuis le village de Castellar. Ce site naturellement défendu fut occupé dès l'époque préhistorique, comme l'atteste le découverte en 1955 de l'abri "Pendimoun" qui a révélé la présence voici quelque 6000 ans d'une faune domestique (mouton, chèvre, chien, porc, bœuf), de haches polies, de céramiques et de bronze ainsi qu'un squelette connu sous le nom "d'homme de Castellar". Plus récentes, les ruines du vieux village (870m), encore décelable sur l'éperon Nord du Roc d'Orméa, achèvent leur audacieux séjour au bord de farouche à-pics.
27 mars 2016: Castillon: Le Mont Ours et la Pointe de Siricocca: 19 km, 6h23 798m dénivelé montant cumulé
L'arrivée au fort de Siricocca, tour de gué idéale dirigée aussi bien vers le front de mer ou vers l'intérieur des terres, justifie à elle seule l'ascension de ce sommet rocheux qui domine Saint-Agnès, village littoral le plus haut d'Europe (700m). Depuis le chemin de ronde, le regard ne se lassera pas de détailler le Riviera mentonnaise et les cimes avoisinantes (Baudon, mont Ours, Grand Mont, Roc d'Orméa) ou plus lointaines (cime du Gélas, Grand Capelet, mont Bégo). Ces vestiges massifs aux épaisses murailles en pierres de taille abritent souvent l'hiver venu un troupeau de brebis qui prisent la situation aérienne de la Pointe de Siricocca: le versant Nord de la montagne, couvert de taillis de chênes verts (ou "yeuses") aux glands nourriciers, se gravit par un excellent chemin militaire au tracé géométrique depuis le large et bucolique col de Verroux.
27 mars 2016: Castillon: Le circuit du Razet: 16 km, 6h10 858m dénivelé montant cumulé
Les taillis de charme -houblons et les bosquets d'alisiers qui couvrent les flancs escarpés du mont Razet attestent d'un climat déjà soumis aux influences alpines. La baie de Menton qui monopolise le regard au fil du parcours, rappelle pourtant la proximité de la Méditerranée, l'latitude élevée du mont Razet (1285m) permettant de jeter sur les environs un regard synoptique. L'Etat Major militaire français l'avait bien compris, qui a mis dès 1930 tout son art à investir le site dit de "la Pierre Pointue" où blockhaus, galerie, casemates ou autres tourelles truffent littéralement le sol, un demi-siècle n'ayant pas suffi à atténuer ces poignantes cicatrices. A l'aplomb du mont Razet, Castillon oublie peu à peu une histoire mouvementée : entièrement détruit lors du séisme de 1887, il fut reconstruit avant d'être ruiné lors des terribles bombardements de 1944-45. Le nouveau village, rebâti sur trois niveaux légèrement en contrebas du col de Castillon, a su attirer de nombreux artistes et artisans créateurs.
