Au fil de nos voyages, des récits, des photos à partager mais aussi des news au quotidien...
dimanche 20 septembre 2015
A Montréal
Autre poète et jongleur de mots, autre texte... la découverte de Montréal à travers le prisme de Grand Corps Malade paru dans l'album 3ème temps en 2011: une description au plus juste.....
Comme j’suis quelqu’un d’pas compliqué
J’écris des textes sur c’que j’vois
Alors assis dans un café
J’regarde la vie autour de moi
Derrière la vitre il fait bien jour
Et y’a du vent dans les arbres
J’regarde le speed auprès des tours
Et mes toasts au sirop d’érable
J’me suis levé bien avant 7h
C’est un exploit temporaire
Habituellement ça m’ferait trop peur
Mais j’suis en décalage horaire
J’apprécie mon nouveau réel
J’ai fait voyager mon moral
Je sens qu’la journée sera belle
Me revoici à Montréal
On m’a dit qu’ici l’hiver est dur
Alors j’suis venu au printemps
Six mois dans l’froid c’est la torture
Si j’peux éviter, j’aime autant
Mais ce matin l’ciel est tout bleu
Et j’sens qu’mon cœur est tout blanc
J’vais connaître la ville un peu mieux
Je veux voir Montréal en grand
J’ai plutôt un bon apriori
Parce que les gens sont accueillants
Y’a plus de sourires qu’à Paris
Et puis surtout y’a leur accent
Mis à part quelques mots désuets
Ils parlent le même langage que nous
Mais pour l’accent j’sais leur secret
Ils ont trop d’souplesse dans les joues
Niveau architecture, Montréal c’est un peu n’importe quoi
Y’a du vieux, du neuf, des clochers, des gratte-ciel qui s’côtoient
Mais j’aime cette incohérence et l’influence de tous ces styles
J’me sens bien dans ces différences, j’suis un enfant de toutes les villes
Y’a plein d’buildings sévères, y’a des grosses voitures qui klaxonnent
Et des taxis un peu partout, c’est l’influence anglo-saxonne
Y’a des vitraux dans les églises et des pavés dans les ruelles
Quelques traces indélébiles de l’influence européenne
Y’a des grands centres commerciaux, et des rues droites qui forment des blocs
Pas de doute la dessus, Montréal est la p'tite sœur de New York
Y’a des p'tits restos en terrasse, un quartier latin et des crêperies
Pas de doute la dedans, Montréal est la cousine de Paris
Dans les lumières d’l’après-midi, j’ai chillé sur Sainte Catherine
Et là j’ai magasiné, pas question d’faire du shopping
Moi j’aime bien la rue Saint-Denis, c’est ptet pas juste un hasard
Et sur l’plateau des bobos j’ai pris l’soleil à la place des arts
J’ai bien aimé l’vieux port et ses fantômes industriels
Et bizarrement le quartier des musées j’le visiterai la fois prochaine
Je prétends pas connaître la ville, j’suis qu’un touriste plein d’amitié
Mais j’aime ce lieu, son air, et ses visages du monde entier
J’me suis arrêté pour observer la nuit tomber sur Montréal
Et l’dernier clin d’œil du soleil changer les couleurs du mot royal
Les phares des voitures ont rempli les interminables avenues
J’me suis senti serein, un peu chez moi, un peu perdu
J’me suis réfugié dans un Starbucks afin d’finir de gratter
Mon p'tit hommage sur cette ville où j’me suis senti adopté
Sur ces habitants ouverts qui parlent un drôle de patois
Et qui m’ont offert leur écoute, à 6000 bornes de chez moi
Je reviendrai à Montréal car j’ai eu bin du fun
Cette ville où les cheums ont des blondes et où les blondes ont des cheums
J’ai pas encore vu grand-chose, j’veux découvrir et j’sais pourquoi
Je reviendrai à Montréal voir les cousins québecquois
samedi 19 septembre 2015
Saint Laurent
J'habite un fleuve en Haute Amérique
Presque Océan, presque Atlantique
Un fleuve bleu vert et Saint-Laurent
J'habite un grand boulevard mouvant
Une mer du Nord en cristaux de sel
Agile, fragile, belle et rebelle
Presque Océan, presque Atlantique
J'habite un fleuve en Haute Amérique
Un fleuve tout plein d'animaux brillants
De capelans, de caps diamants
De baleine douces et de poissons-volants
J'habite un estuaire souffrant
Un vieux géant à court d'arguments
Il faut vacciner même les marsouins
Débarbouiller bébé loup-phoque
Des Grands Lacs jusqu'à Tadoussac
Il faut laver l'eau, laver l'eau, laver l'eau
J'habite un fleuve en Haute-Amérique
Une mer du Nord en cristaux de sel
Agile, fragile, belle et rebelle
Presque Océan, presque Atlantique
J'habite un fleuve en Haute Amérique
Un fleuve tout plein d'animaux brillants
De capelans, de caps diamants
De baleine douces et de poissons-volants
J'habite un estuaire souffrant
Un vieux géant à court d'arguments
Il faut vacciner même les marsouins
Débarbouiller bébé loup-phoque
Des Grands Lacs jusqu'à Tadoussac
Il faut laver l'eau, laver l'eau, laver l'eau
J'habite un fleuve en Haute-Amérique
Presque Océan, presque Atlantique
Un fleuve bleu vert et Saint-Laurent
J'habite un grand boulevard mouvant
Une mer du Nord en cristaux de sel
Agile, fragile, belle et rebelle
Presque Océan, presque Atlantique
J'habite un fleuve en Haute-Amérique
Un fleuve par devers Charlevoix
Bordé de quais, de fermes d'oncles Joseph
De noms qui chouennent chez les Cajuns
J'habite une suite de caps tourmentés
A la mémoire des marins d'eau salée
Des voitures d'eau qui l'ont défrichée
Ils étaient des centaines puis des milliers
On est des millions amarrés aux marées
Amarrés aux marées
Amarrés aux marées
Amarrés aux marées
Un fleuve bleu vert et Saint-Laurent
J'habite un grand boulevard mouvant
Une mer du Nord en cristaux de sel
Agile, fragile, belle et rebelle
Presque Océan, presque Atlantique
J'habite un fleuve en Haute-Amérique
Un fleuve par devers Charlevoix
Bordé de quais, de fermes d'oncles Joseph
De noms qui chouennent chez les Cajuns
J'habite une suite de caps tourmentés
A la mémoire des marins d'eau salée
Des voitures d'eau qui l'ont défrichée
Ils étaient des centaines puis des milliers
On est des millions amarrés aux marées
Amarrés aux marées
Amarrés aux marées
Amarrés aux marées
mardi 15 septembre 2015
Errance et lecture
Sur une proposition poétique de Coralie durant ce voyage au Québec, je vous propose une chanson de Frodon Sacquet que vous retrouverez dans le Tome I du Seigneur des anneaux. Pour agrémenter ce texte, quelques clichés des chemins, sentes, routes, traces, pierriers....qui ont ponctués nos déambulations
Maintenant, loin en avant la route est parvenue,
Et je dois suivre, si je le puis,
La poursuivant d'un pied las,
Jusqu'à ce qu'elle rencontre quelque voie plus large
où maints sentiers et courses se rencontrent.
Et où alors? Je ne saurais le dire....
Dans l'âtre, le feu est rouge,
Sous le toit, il y a un lit;
Mais nos pieds ne sont pas encore las,
Nous pouvons encore rencontrer derrière le tournant
Un arbre soudain ou une pierre levée
Que nul autre n'a jamais vu que nous seuls.
Arbre, fleur, feuille, herbe,
Qu'ils passent!Qu'ils passent!
Colline et eau sous le soleil,
Passons-les! Passons-les!
Encore derrière le tournant peut attendre
Une nouvelle route ou une porte secrète
Et, bien que nous les passions aujourd'hui,
Demain nous pouvons revenir par ici
Et prendre les sentiers cachés qui courent
Vers la lune ou vers le soleil.
Pomme, épine, noix et prunelle,
Laissons-les! Laissons-les!
Sable et pierre, étang et combe,
Adieu! Adieu!
La maison est derrière, le monde devant,
Et il y a bien des chemins à parcourir
A travers les ombres jusqu'à l'orée de la nuit,
Jusqu'à ce que les étoiles soient toutes allumées.
Alors, monde derrière et maison devant,
Nous reviendrons vers la maison et le lit.
Brume et crépuscule, nuage et ombre,
S'évanouiront! S'évanouiront!
Feu et lampe et viande et pain
Et puis au lit! Et puis au lit."
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